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Matéo Benoist-Fritsch

Girondins de Bordeaux : récit d'une 'presque' descente aux enfers

Dernière mise à jour : 7 août 2023



Logo historique des Girondins de Bordeaux (football.net)


Par où faut-il commencer ?... Le club des Girondins de Bordeaux, fondé en 1881, n'en est plus à ses heures de gloire passées. Lointaine est l'époque des Alain Giresse (592 matches pour 181 buts sous le maillot Marine et Blanc), des Jean Tigana, Zinédine Zidane, Bernard Lacombe, Aimé Jacquet et même Cédric Carrasso, Marouane Chamack, Yoann Gourcuff ou Laurent Blanc. Dans l'armoire à trophée, au Haillan, repose bon nombre de magnifiques souvenirs : six titres de Champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999 et 2009), quatre Coupe de France (1941, 1986, 1987 et 2013), trois Coupe de la Ligue (2002, 2007 et 2009), trois Trophée des champions (1986, 2008 et 2009) et une Coupe Intertoto (1995). Les glorieuses épopées de Coupe d'Europe n'ont pas disparu : une finale de Coupe UEFA en 1996 et une demi-finale de Ligue des champions – à l'époque Coupe d'Europe des clubs champions - en 1985. Aujourd'hui, le club au scapulaire sort petit à petit d'une crise qui aurait pu lui faire connaître le même destin que certains clubs historiques du football français : une rétrogradation administrative, comme l'ont connue Bastia (2010), Sedan (2013), Le Mans (2013) entre autres.

Pour éclairer notre lanterne au sujet de ce club historique du championnat, un supporter très informé, Franck, alias @Diabate33 sur Twitter, témoigne de toutes ces années de galère traversées par les amoureux des Girondins.


« Un fardeau déficitaire pour le groupe M6 » (Le Monde)


“Les Américains ? On ne sait toujours pas ce qu’ils sont venus faire ici” (Franck, supporter bordelais)

“Le rêve américain du club de football bordelais vire au cauchemar” (Sud-Ouest)


SOUS PAVILLON AMÉRICAIN

Nous sommes en fin d’année 2018, le 6 novembre précisément, quand M6 annonce céder sa part à un fonds d’investissement américain. Depuis dix-neuf ans, M6 guide le navire Marine et Blanc, Jean-Louis Triaud comme figure de proue. Mais, à force de résultats sportifs en dents de scie et un déficit économique à croissance exponentielle, les Girondins de Bordeaux deviennent « un fardeau déficitaire pour le groupe de télévision », écrit Le Monde. Pour comprendre d’où viennent ces problèmes, il faut revenir au début de la saison précédente.

Au terme d'une saison 2017-2018 rocambolesque, les joueurs bordelais parviennent à décrocher la sixième place de Ligue 1, après avoir côtoyé les bas-fonds du classement. Sur le plan sportif, si l'on se base simplement sur cette sixième place finale, la conclusion semble bonne. Cependant, dans le vestiaire, tout n'a pas toujours été rose, chez les Marine et Blanc. Jocelyn Gourvennec est à la tête de cette équipe depuis 2016, mais ne parvient pas à satisfaire les dirigeants. Pour cause, le manque de résultats en ce début d'exercice 2017-2018, qui voit Bordeaux s'immiscer dans une lutte qui ne devrait pas être la sienne : le maintien. A cette mauvaise posture en championnat, il faut ajouter l'élimination dès le 3ème tour préliminaire de Ligue Europa. Par conséquent, Gourvennec est remercié, Gustavo Poyet est installé. L'entraineur uruguayen prend rapidement ses marques et devient performant dès ses débuts. Il impose un jeu fluide sur le terrain, les Girondins reviennent de loin, très loin, et décrochent une belle sixième place à l'issue de la saison.

Gustavo Poyet en conférence de presse (foot01.com)


Mais depuis quelques temps, dans les travées du Haillan, se prépare un grand chamboulement au sein du club. Dès le mois d’août, Gustavo Poyet fait part de son mécontentement à la presse. Il critique ouvertement les dirigeants. Il est licencié dans la foulée. Puis, ce 6 novembre, M6 annonce céder sa part au fonds d'investissement GACP (General American Capital Partners), une entreprise ayant des parts dans l'alimentaire et les transports notamment, présidé par Joseph DaGrosa. Clap de fin pour Jean-Louis Triaud ; Frédéric Longuépée - ex FFF, PSG et Cojo (Comité d'organisation des Jeux Olympiques) 2024 - devient alors le nouveau président du club. Le Brésilien Ricardo prend la suite de Gustavo Poyet. Mais ce nouveau coach principal n'a pourtant pas encore ses diplômes d'entraîneur et c’est Eric Bédouet (un historique du club) qui prendra alors le rôle d'entraîneur principal. Ces manœuvres reflètent aujourd’hui les réelles incapacités de gestion dont ont pu faire preuve les dirigeants bordelais pendant leur période de gouvernance au sein du club.

Franck assure “qu’à l’époque on savait tous que M6 était vendeur, donc ça n’a pas été un changement si brusque que ça. Ça faisait déjà plusieurs années qu’ils étaient critiqués pour leur manque d’investissement (cf Gustavo Poyet notamment) et on sentait qu’on arrivait sur la fin de l’histoire avec eux.” Il conclut par cette phrase qui va nous mener à la base des problèmes causés par les Américains : “M6 a vendu le club pensant que ça permettrait aux Girondins de remonter au classement … Grossière erreur.”

LA COMMUNICATION, LA BASE DU PROJET AMÉRICAIN


Parmi les acteurs prépondérants de l’affaire, on retrouve le maire de Bordeaux de l'époque : Alain Juppé. Il était en charge de vérifier le sérieux et les potentielles conséquences d’un changement de propriétaire. Il déclara d'ailleurs rapidement que “GACP apporte des garanties de nature à rassurer pleinement la métropole”. L’heure est à l’apaisement lors des conférences de presse de présentation de la nouvelle direction et Frédéric Longuépée déclare que “Bordeaux est une grande ville d'Europe, elle mérite un grand club de football”. Il souhaitait ainsi prouver que ce rachat provenait d’une grande ambition sportive. À Joseph da Grosa de poursuivre : “On n'est pas ici pour perdre, on est ici pour gagner”. Et cette stratégie de communication fit effet. Franck se souvient que “quand ce nouveau propriétaire arrive, on se prend tous à rêver de finir dans le top 3 et aller en Ligue des Champions… c’est comme ça qu’ils nous vendaient le projet en plus. Il y avait beaucoup d’interrogations c’est sûr, mais on avait tous l’espoir de revivre de grands moments après quelques années compliquées."

Au-delà de ces espoirs de renouveau sportif, l’entourage du club émit quelques doutes qui s’installèrent rapidement chez les Ultramarines. Plusieurs fois ils manifestèrent leur mécontentement à travers des banderoles, notamment lors d'une rencontre de barrage de Ligue Europa contre La Gantoise, remportée 2-0. D’autant que GACP ne s’est pas arrêté là, un deuxième fonds d’investissement américain s’est joint au projet : King Street. C'était de trop pour les supporters qui décelèrent rapidement les ambitions pécuniaires des repreneurs. “Les Américains sont arrivés avec une grosse communication qui avait laissé perplexe beaucoup de monde”, c’est la vision des choses, avec le recul des années, dont a fait part Franck.


De gauche à droite, Joseph DaGrosa (GACP), Hugo Varela (King Street) et Frédéric Longuépée (footmercato.net)


UN ÉCHEC SPORTIF ET UN NOUVEAU CHANGEMENT


Sur le plan sportif, la saison 2018-2019 est très moyenne, Ricardo est limogé dès le mois de février et l’expérimenté Paulo Sousa vient prendre la suite. Sur le papier, cette signature semble une réussite, le tacticien portugais, ancien milieu défensif de Benfica, de la Juventus Turin et du Borussia Dortmund, entre autres, sort d’une expérience fructueuse à la tête de la Fiorentina et d’une saison en Chine au Tianjin Quanjian. Tous les voyants sont au vert quand un tel nom débarque dans ‘La belle endormie’. Cependant, ses résultats sont mitigés. Le club au scapulaire achève la Ligue 1 en quatorzième position, mais sort d’une belle campagne en Coupe de la Ligue : demi-finale. Malgré cette fin de saison bigarrée, Paulo Sousa est reconduit pour l'exercice 2019-2020.

Un deuxième chamboulement dans cette affaire, qui dure depuis quelques mois, éclate : GACP cède ses parts. Ces derniers ne sont plus convaincus par le projet et préfèrent laisser la place à 100% à leur homologue de gestion de placements, King Street. Comme l’écrit Sud-Ouest, le déficit bordelais prend alors forme petit à petit, semaines après semaines, mais reste couvert par la vente du défenseur Jules Koundé au FC Séville (25 millions récupérés grâce à la vente du joueur). La saison 2019-2020 se voit entachée par l’épidémie de Covid-19. Stoppée à la 28ème journée, les Girondins sont douzièmes. Cette pandémie va engluer les Girondins dans des dettes sans précédent. Le déficit atteindra presque les 60 millions d’euros quand le sujet des droits TV et le fiasco Mediapro arrivera sur la table de la LFP. Mais de cette passation de pouvoir entre GACP et King Street, Frédéric Longuépée s’en sortira vainqueur, devenant PDG du club.

Au-delà de ces problèmes économiques, la direction girondine s’accapare le club rapidement, ce qui déplaît aux supporters qui regrettent que le passif des Girondins soit mis de côté. Cela se traduit par l’affaire du changement de logo lors de la saison 2020-2021, comme si le passé était du passé et qu’il ne fallait plus regarder en arrière. Durant cette saison, les dirigeants avaient décidé de créer un nouveau logo, mettant plus avant le nom de Bordeaux, au grand dam des supporters ainsi que du maire de la ville qui fustigea Frédéric Longuépée dans la foulée. À l’heure actuelle, ce logo n’a plus lieu d’être, l’ancien a repris sa place sur le maillot Marine et Blanc. Il y avait également eu cette histoire de changement de stade, en passant de Chaban-Delmas et du Parc Lescure, vers le géant Matmut Atlantique. Un changement notamment regretté par Yoann Gourcuff qui précisait pour le site officiel des Girondins de Bordeaux, le 10 octobre dernier : “pour moi, Bordeaux c’est le stade Chaban-Delmas".


Le nouveau logo de la saison 2020-2021 (footpack.fr)


De tous ces déficits, “le rêve américain du club de football bordelais vire au cauchemar”, peut-on lire dans les colonnes de Sud-Ouest. C’est ainsi qu'au début de l’année 2020, plusieurs projets venus de beaucoup d’investisseurs locaux font surface. Le premier est celui de Bruno Fiévet. Il souhaiterait racheter le club avec l’appui de riches familles bordelaises et d’entrepreneurs locaux afin de remettre le club au cœur de sa région. Puis, au printemps, deux nouveaux potentiels repreneurs font leur apparition dans le dossier. Pascal Rigo, un Bordelais installé en Californie où il a créé une chaîne de boulangerie, et un businessman américain. Ces deux-là souhaiteraient racheter une part - à hauteur de 40% - pour rentrer dans le capital du club. Une offre qui entraîna un refus catégorique de King Street. Enfin, la société américaine Peak6 Investsments – connue pour avoir tenté de racheter l’ASSE - voulu entrer dans les négociations, mais essuya un nouveau refus de King Street. De toute façon, comme l’a dit Franck, “les Américains, on n’a toujours pas compris ce qu’ils sont venus faire ici, mais ils ne sont plus les bienvenus.”


UN NOUVEAU RACHAT, DE L’ESPOIR


En avril 2021, Bruno Fiévet met un terme à ses envies de reprise du club. King Street ne semble toujours pas apte à vendre le club en dessous des 100 millions d’euros, montant mis sur la table lors du rachat à M6 en 2018. Mais à la fin du mois, le 22 avril, coup de tonnerre ! King Street se retire subitement, ne souhaitant plus soutenir le club. Les Girondins de Bordeaux sont alors placés sous la protection du tribunal de Commerce. La crise n’est pas finie, Bordeaux ne produit plus de recettes.

Canal+ mettra alors en lumière la colère des supporters dans un reportage : « Longuépée démission ! » scandent mille cinq cents supporters devant la mairie de Bordeaux trois jours après le retrait de King Street. Frédéric Longuépée devient ainsi l’homme à abattre à Bordeaux, le fauteur de trouble, l’élément perturbateur. “Longuépée était un tirant à l’opposé des valeurs du club familial qu’est le FCGB. Il s’est mis à dos les ultras, puis les employés du club, puis tous les supporters. Sa présence était insoutenable”, précise Franck.

Lorsque Longuépée disparaît du paysage bordelais, il reste un dossier sur la table, le plus important : le rachat. Les différents potentiels repreneurs se sont associés entre temps et de nouveaux acteurs sont entrés dans la danse. France 3 Nouvelle-Aquitaine détaille dans un sujet, le 17 juin 2021, que c’est un duel entre Didier Quillot - ex LFP - et le duo Pascal Rigo/Gérard Lopez que va devoir arbitrer la banque d’affaire Rothschild pour supplanter King Street. Rapidement, la mairie et les supporters semblent ravis de voir Pascal Rigo et Gérard Lopez s’associer pour ce projet. Pierre Hurmic, maire de la ville, qualifie ceci comme une “bonne idée”.

Un temps relégué en L2 à titre provisoire par la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), le FCGB garde espoir de voir Gérard Lopez rembourser une partie de la dette et ainsi sauver le club de la relégation administrative. Le rendez-vous était donné le 12 juillet devant la DNCG. Gérard Lopez se voit prêt à racheter les Girondins en injectant plusieurs millions d’euros, ‘de sa poche’, également par des emprunts et des crédits. Le journal L’Equipe avait justement clarifié tout ceci dans un article paru le 12 juillet 2021.


GÉRARD LOPEZ, UN RÉCIDIVISTE


Gérard Lopez, propriétaire et président des Girondins de Bordeaux (foot-sur7.fr)


Le magnat hispano-luxembourgeois n’en est pas à sa première expérience à la tête d’un club de football. Dans le monde du sport, il a même un passé bien fourni. Son principal fait d’arme, avant le football, fut le rachat en 2009 de l’écurie de Formule 1, Lotus F1 Team. Puis, en 2016, il rentre en négociations avec le LOSC avant d’en faire acquisition en janvier 2017. En juillet 2020, il devient propriétaire du Royal Excel Mouscron en Belgique. Suite à une trop forte dette – plus de 120 millions d’euros - et d’une affaire de détournement de fonds, il quitte le navire lillois, avant de reprendre le large avec les Girondins en juillet 2021.

La question se pose à présent au sujet de l’éventuelle légitimité qu’aurait un tel personnage à reprendre si tôt un club, si les supporters n’émettent pas quelques doutes sur la réussite sportive comme économique du club. Franck est dithyrambique : “On était tellement au point 0 sportivement et économiquement, que ce nouveau projet avec Gérard Lopez était forcément le bienvenu ! En tout cas on a vécu cet été le mercato le plus animé depuis des années, et même si pour le moment le début de saison est compliqué, je pense qu’à l’avenir les résultats vont arriver. Il y a dans son discours une cohérence qu’il n’y avait pas dans celui de Da Grosa”.


DU MOUVEMENT AU SEIN DU CLUB, MAIS TOUJOURS DE L’ENTHOUSIASME

À peine installés, les nouveaux dirigeants des Girondins montrent déjà tous leurs objectifs. Le directeur sportif, Admar Lopes (37 ans), les précise au micro de Jérôme Rothen dans l’émission ‘Rothen s’enflamme’ sur RMC le 15 octobre 2021. “On a l’ambition de redevenir un grand club, retrouver de la stabilité car les trois ou quatre dernières années étaient très compliquées, dit-il. On veut donner de la stabilité au groupe, c’est très ambitieux mais il faut avoir du temps. Il faut un groupe de qualité et ça commence légèrement à être performant. L’effectif est plus complet, on a de la concurrence à chaque poste”.

L’objectif des dirigeants est également de se baser sur des légendes du clubs. Ce qui explique les présences consolidées de Patrick Battiston en tant que directeur du centre de formation, Matthieu Chalmé comme entraîneur de la réserve ou Rio Mavuba dans le staff des U19. Vladimir Petkovic, le bourreau des Français à l’EURO, a été nommé entraîneur de l’équipe première. Quand, dans l’émission du 15 octobre, Jean-Louis Tourre demande à Admar Lopes ce qui a changé concrètement ces dernières semaines, ce dernier répond : “on a un changement d’entraîneur, de directeur sportif, dans la direction technique. On ne peut pas tout changer en quelques mois mais nous faisons ce qui est nécessaire pour retrouver l’exigence grâce à ces mouvements au sein du club”.


Admar Lopes, directeur sportif du club (girondins4ever)


Justement, des changements, il y en a eu. Beaucoup de monde a également été effacé lors de ce changement de direction. Il faut noter par exemple le départ d’Alain Roche du poste de directeur sportif, le 08 octobre. Un poste qu’il occupait depuis août 2020. Le club lui souhaitant “le meilleur et espère le revoir au Haillan ou au Matmut Atlantique” dans un communiqué de presse. Le FCGB se sépare également de quelques personnalités du staff, notamment des recruteurs, une preuve du changement global qu’a amorcé le club depuis l’arrivée de Gérard Lopez. Lorsqu’on met en exergue tous ces licenciements brusques et qu’on demande l’avis de Franck, il répond que“Gérard Lopez est le président et c’est donc normal qu’il mette en place son réseau. C’est quelqu’un qui connaissait bien le club et son histoire et sait donc l’importance que représentent les Girondins de Bordeaux pour le football français.”

Cette “importance” dont fait part Franck s’articule principalement autour du fait de pouvoir replacer Bordeaux sur la carte de France du football. C’est en tout cas un objectif à long terme selon Admar Lopes. Ceci rentre en corrélation avec le besoin de “retrouver de la fierté (pour les partenaires, les supporters, les joueurs...) car le traumatisme est énorme, tout le monde a été humilié par les différents présidents” selon Christophe Dugarry, toujours au micro de Jérôme Rothen. Cette envie de rendre fier les supporters et toute la région bordelaise, le gardien Benoît Costil la ressent : “les personnalités sont différentes, il y a beaucoup plus de rigueur, de l’humilité dans l’ambition. Les supporters ne veulent plus qu’on leur vende du rêve et veulent retrouver les valeurs des Girondins. Il faut du temps mais on est sur la bonne voie” et de rajouter : “Ici on n’est pas dans le confort, on est vraiment investi. Le problème n’a jamais été le confort, mais peut-être la qualité, la stabilité, le caractère”.



Aujourd’hui, le club se paie l’ambition de revenir sur le devant de la scène dans les années futures. Faudra-t-il d’abord rembourser les dettes, convaincre la DNCG, les partenaires du club et les supporters que le projet mérite d’être mené à bout. Le 16 octobre 2021, les Girondins de Bordeaux ont eu 140 ans. Sur la pelouse du Matmut Atlantique, le club au scapulaire affrontait un rival historique du championnat, le derby de l’Atlantique comme aiment l’appeler les fans de football : le FC Nantes. À la fin du match, l’heure était aux célébrations. Certes, sur le terrain, le match n'était pas gagné (1-1), mais pour une sortie de crise, il fallait bien profiter de ce moment crucial dans l’Histoire du club. Plus tard dans la journée, d’anciennes stars du FCGB en ont profité pour s’affronter dans un match amical : Johann Micoud, Lilian Laslandes, Marouane Chamack ou encore Alain Giresse. Ce dernier, meilleur buteur du club, rappela à quel point il était honorifique pour lui d’être considéré comme une des légendes de l’Histoire des Girondins de Bordeaux : l’Histoire avec un grand H, pour ce club mythique du championnat de France, qui entrevoie, petit à petit, le bout d’un tunnel, dont il a entamé la traversée, il y a trois ans déjà.

Matéo Benoist-Fritsch












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